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International Public Utility Foundation
for women's empowerment and equality
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Concrete action and international conference, University of Namur
Millennia2025 Women and Innovation Foundation + The Destree Institute
> 05. Proceedings
Session plénière de clôture
Mémorandum de décisions
Créativité => Solidarité => Innovation => Action => Egalité
Session 2 : Intelligence collective et formulation des recommandations
pilotée par Véronique Inès Thouvenot, Justin Hagena Kakumba et Marie-Anne Delahaut
Marie-Anne Delahaut
Nous sommes maintenant au cœur de notre création : ce n'est plus du débat, nous allons faire un brainstorming sur les mots. Nous terminerons par la prestation d'Adrénaline Superclub : j'ai eu plusieurs échos, leur chanson nous a émus touchés ce matin, nous les réentendrons avec grand plaisir en clôture de nos travaux. Merci à Véronique et à Justin qui font bonne équipe pour prendre note.
Je vais relire les constats et recommandations que nous avons formulés ensemble. Le premier paragraphe constitue le chapeau, vous le connaissez, c'est la présentation de Millennia2025, de l'Institut Destrée et du processus de recherche prospective.
Pilotée et mise en œuvre par la Fondation Millennia2025 Femmes & Innovation avec l'appui de l'Institut Destrée, l'action concrète Millennia2025 Solidari-Femmes a pour but d'aider les femmes en situation de précarité à sortir de la pauvreté. Notre objectif est d'établir des partenariats win-win avec l'ensemble des parties prenantes et de générer un Fonds De Solidarité Citoyenne afin d'améliorer le quotidien des femmes précarisées et dès lors celui de leurs enfants. Millennia2025 Solidari-Femmes résulte du Plan d'action de Millennia2015 pour l'autonomisation des femmes et l'égalité des genres construit avec le patronage de l'UNESCO.
Considérant que nous voulons travailler avec le Réseau international de chercheur-e-s- volontaires de Millennia2025, en collaboration avec tous les organismes ou réseaux œuvrant déjà pour l'égalité des genres et l'autonomisation des femmes, nous avons réfléchi ensemble à la manière de construire Millennia2025 Solidari-Femmes lors de la conférence-action internationale que nous avons organisée à la Salle académique de la Faculté d'informatique de l'Université de Namur le samedi 25 avril 2015.
Nous formulons les recommandations suivantes :
Recommandation n°1
Les femmes et les filles en situation de précarité sont volontaires et actrices de leur vie dans l'espérance de leur mieux-être. Elles doivent recevoir de la part de l'ensemble des parties prenantes le respect de leur dignité, de leur intimité et de leur choix de vie. La prise en compte de l'énergie qu'elles développent pour améliorer les conditions de leur quotidien et celles de leurs enfants. Notre objectif est d'impliquer aussi les garçons et les hommes, notamment par la déconstruction des stéréotypes de genre dès le plus jeune âge pour susciter une prise de conscience et appliquer l'égalité entre les femmes et les hommes.
Marie-Anne Delahaut
On ajoute les filles : les femmes et les filles en situation de précarité.
Recommandation n°2
Nous voulons utiliser tous les outils pédagogiques et tous les niveaux d'enseignement pour rappeler que les femmes ont les mêmes droits humains que les hommes, que ce soit notamment pour participer à la prise de décision et aux choix politiques, économiques, sociétaux qui construisent une société juste, équitable, durable, en appliquant l'égalité salariale et l'accès paritaire à tous les stades de prise de décisions.
Annie Servais
Je crois qu'on doit absolument exiger l'application des lois et des décrets que nous avons. Ici en Wallonie et dans la Communauté française, nous avons des tas de décrets qui sont bien mais qui ne sont pas appliqués. Nous devrions être absolument sans indulgence, j'insiste vraiment. Je pense tout aussi bien à l'ONE par exemple pour les familles monoparentales : ils n'ont pas d'argent, mais qu'ils prennent de l'argent sur autre chose. On s'occupe bien du bien-être des animaux, je pense que, avant tout, on doit s'occuper du bien-être des femmes. C'est pour le CWEHF que nous demandons cette résolution. Nous avons mis les familles monoparentales en avant, comme le ministre l'a dit. Et là nous avons le problème des crèches : voilà des années qu'on doit les organiser et on ne le fait pas. Il n'y a pas de refuges en suffisance pour les femmes battues : elles viennent avec leurs enfants et elles ne peuvent pas entrer parce que tout est complet.
Hélène Ryckmans
Quand on parle d'accéder au stade de prise de décision, il faut préciser "un accès égalitaire" à tous les stades de prises de décisions. On est en train pour l'instant d'avoir un décret qui reconnaisse un tiers de femmes dans les exécutifs, on n'y est pas encore. Donc il faut préciser "en accordant l'accès paritaire"
Flore Bellefontaine
Par rapport à ce que Annie Servais concernant les crèches, on dit qu'il n'y a pas de sous, mais on a entendu Maxime Prévot tout à l'heure, espérer que plein de crèches et abris pour femmes battues qui s'ouvrent demain est impossible, cela ne va pas se faire tout de suite. Par contre je suis favorable à l'idée de créer des crèches parentales, où ce sont les femmes elles-mêmes qui les créent : en solidarité et en partenariat, chacune d'elle s'engage, dans son quartier, à travailler un jour dans la crèche pour ses propres enfants et ceux des amies, des sœurs, des cousines, et le reste du temps elles vont travailler. Dans ce cas, on travaille le réseau, les compétences, en créant des matrices où les femmes travaillent leurs propres compétences. En tant que mères, on développe toute une série de compétences et ces crèches peuvent servir de lieux d'émancipation. Et cette activité doit être valorisée au niveau des acquis d'expérience par l'ONEM pour les hommes et pour les femmes.
Marie-Anne Delahaut
Recommandation n°3
La pauvreté affecte majoritairement les femmes. Elle n'est pas une fatalité et les personnes qui en sont victimes méritent respect. Elles doivent être reconnues dans leur difficulté sans jugement. Les inégalités entre les genres sont un facteur déterminant de la pauvreté, au Nord comme au Sud. La pauvreté doit faire l'objet d'analyses et de réponses genrées. Toutes les parties prenantes doivent se mobiliser pour construire un nouveau modèle "co" : coopération, cohésion, collaboration, coworking, ... Nous œuvrons ensemble en solidarité créative pour mettre en œuvre un nouveau paradigme. 1 + 1 fait plus que 2. Si la société d'aujourd'hui ne lutte pas contre la pauvreté structurelle, nous maintiendrons une société inégalitaire et sans aucune perspective d'avenir pour les générations futures.
Hélène Ryckmans
La première phrase n'est pas tout à fait correcte. Dire que la pauvreté n'est pas une fatalité et mérite respect, non. La pauvreté n'est pas une fatalité et les personnes qui en sont victimes méritent respect. Ce sont les personnes qui méritent respect, pas la pauvreté. La pauvreté ne mérite pas le respect.
Véronique Inès Thouvenot
Ca revient à ce que Christine Mahy disait ce matin, ce n'est pas parce qu'on est extrêmement pauvre qu'on doit vous envahir votre vie, qu'on doit vous demander absolument tout sur votre vie. Ce n'est pas une fatalité et les personnes qui vivent dans la pauvreté ont leur dignité.
Marilyn Droog
Dans la première recommandation, le mot "choix" n'est pas suffisant ou il est mal choisi : "dans leurs choix politiques et sociétaux". Ce n'est pas toujours un choix quand c'est subi.
Véronique Inès Thouvenot
Non, je crois que c'est vraiment leur choix : c'est-à-dire que, si elles veulent continuer de vivre différemment, autrement ou dans la rue, c'est respectable aussi. C'est ce qui a été dit ce matin, il y a des femmes qui ne choisissent pas d'aller dans les refuges ni d'avoir accès aux aides et cela doit être respecté aussi
Dorothée Klein
On parle de pauvreté, j'aimerais qu'on réaffirme quelque part que la pauvreté c'est quelque chose de féminin. Il faut d'abord avoir un constat genré. On n'aborde pas la même chose. Il faudrait indiquer que l'on ne peut pas nier le caractère majoritairement féminin de la pauvreté. Il faut donc une analyse et une réponse genrées.
Marie-Anne Delahaut
C'était vraiment le titre de notre premier document, de la première analyse au niveau de Millennia2025 et c'est très bien de le rappeler.
Dorothée Klein
Donc "la pauvreté affecte majoritairement les femmes partout dans le monde". C'est pour le constat. Il faut dire aussi que, dans les solutions, il faut aussi une approche genrée
Marie-Anne Delahaut
Ici on parle des constats, on doit écrire les résolutions relatives aux solutions.
Recommandation n°4
La mobilisation de toutes les parties prenantes doit devenir un point focal de toutes les politiques pour créer et mettre en œuvre de nouvelles idées créatives et innovantes, incluant l'éducation, l'éthique, le respect, la formation continue, avec, pour objectif, le progrès commun vers un développement durable de notre société.
Philippe Destatte
Ca ne mange pas de pain mais ce n'est pas concret. Il faut atterrir à partir de cela.
Anne Nègre
Il faut écrire les recommandations puis des résolutions qui sont plus courtes. Les phrases sont trop compliquées pour des résolutions. Une résolution, pour moi, c'est une idée. On devrait avoir l'introduction pour dire quel est le problème et ensuite une phrase avec la résolution.
Marie-Anne Delahaut
D'accord, on va donc considérer ces phrases comme les résumés de nos débats incluant les constats. Et nous ajouterons à la fin de chaque paragraphe l'action ou la décision. Nous présentons les recommandations et nous formulons les résolutions : à chaque fois une idée. Il faut une introduction pour dire quel est le problème et une phrase pour formuler une résolution.
Dans les dix minutes qui restent, on veut vraiment formuler les pistes, les idées nouvelles, les décisions : on va voir tel ou tel ministre, telle personne qui peut nous aider, on a une minute et on lui dit ça ! On a travaillé dans la troisième session sur les pistes d'actions et la mobilisation des décideurs et des responsables politiques.
Thérèse Van Hoof
Secrétaire du CWEHF
J'aimerais qu'une résolution soit consacrée à tout ce qui est la problématique de la violence envers les femmes. Concrètement, au niveau Région wallonne et Belgique, qu'on applique les réglementations à la lettre, avec des propositions pour l'international : par exemple pour que, lors des missions économiques à l'étranger, on insiste sur les droits humains, que les hommes s'engagent à lutter contre les viols comme arme de guerre, pour stopper les violences faites aux femmes.
Miroye Kizamie
Par rapport aux politiques, par rapport au public des femmes en difficulté, on prend des décisions, des arrêtés, mais on attend toujours longtemps avant d'avoir les arrêtés d'application et la mise en œuvre. Tout ce qui suit prend trop de temps alors que ces femmes-là sont souvent dans l'urgence. J'adhère complètement à la création du Fonds de solidarité de Millennia2025, mais on risque d'être limitées si on n'a pas un appui politique pour établir le relais et aider concrètement les personnes.
Nous prenons accord, avec tous les éléments que nous avons récoltés, de continuer ce travail, de considérer que les recommandations qui ont été écrites ensemble sont le résumé de chaque session de travail et d'y ajouter la phrase de décision-action, la résolution. Tout cela vous sera envoyé et, après validation, nous le diffuserons largement.
Flore Bellefontaine
Nous prenons accord, avec nos corps, mais aussi à cœur, avec nos cœurs. Adresse courte aux politiques : plutôt que de travailler avec les usagères, avec les bénéficiaires, avec les précarisées, avec les victimes, qu'on travaille avec les actrices, avec les acteurs. De leur devenir, de leurs réalisations, de leurs projets...
Marie-Anne Delahaut
Il reste cinq minutes : je vais passer près de vous et vous demander un mot, un seul : en résumé de la journée, ce que vous ressentez, le mot qui émerge pour vous, qui vous tient à cœur (chaque participant-e donne un mot) :
Dignité. Réussite. Enthousiasme. Action. Résultats.
La résilience comme capacité de relever des défis.
Economie. Reconstruction. Solidarité. Respect.
Qu'il n'y ait plus d'exploitation ni d'humiliation.
Energie. Innovation. Espérance.
Egalité. Solidarité. Espoir.
Joie. Donner. Magie.
Philanthropie. Des sous ! Autonomie.
Amour. Entraide. Réciprocité.
Continuité. La foi. Liberté.
Le partage, le vrai. L'écoute. La vie.
On arrive au bout, on se redonne un moment de beauté avec la chanson "Il n'y a que des dames" que nous offrent Karim Sarton et François Santin de Adrénaline Superclub...
Une partie des participant-e-s à Millennia2025 Solidari-Femmes, avec Nicolas comme maître des horloges et Julien aux photos.
Clôture de Millennia2025 Solidari-Femmes avec Adrénaline Superclub
Photos : Julien Destatte (c) Millennia2025 Women and Innovation Foundation
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