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1ère session d'action :
Femmes en lutte contre la pauvreté et les associations qui les représentent
Créativité => Solidarité => Innovation => Action => Egalité
Albine Quisenaire
Vice-présidente du Conseil des Femmes francophones de Belgique; Présidente, Maison plurielle asbl; Coordinatrice provinciale "Lutte contre les violences", Province de Hainaut, Charleroi
Extraits
Programme de développement pour l'après-2015 : l'autonomisation économique des femmes comme puissant levier pour réaliser à la fois l'égalité des femmes et des hommes et le développement durable.
Nous parlons de solidarité, il faut donc parler de solidarité avec toutes les femmes partout dans le monde, en particulier les femmes du Sud, qui très souvent cumulent les situations d'inégalité et d'injustice.
La plateforme BE-Gender et secrétaire du Conseil consultatif Genre et Développement sont deux nouvelles instances créées par Arrêté royal et issues de la société civile. Elles sont appelées à collaborer étroitement entre elles pour contribuer à une meilleure prise en compte de la dimension de genre dans les politiques de coopération aussi bien belges qu'internationales. Justement, un des enjeux internationaux majeurs dans ce domaine est évidemment l'établissement du futur Agenda des développements post-2015 sur lequel BE-Gender et le Conseil Genre ont décidé de mobiliser leur action.
La date butoir pour atteindre les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) adoptés en 2000 a été fixée en 2015. La communauté internationale se prépare donc à adopter en septembre prochain un nouveau cadre de développement pour l'après 2015, lequel a pour visée de promouvoir un développement durable, d'une part, et d'éradiquer la pauvreté, d'autre part. Or on constate que la pauvreté persiste dans ses multiples dimensions dans de nombreuses parties du monde. Comment l'expliquer ?
Les OMD n'ont en fait pas tenu compte des cause profondes de la pauvreté, parmi lesquelles les relations de pouvoir inégales et structurelles entre les femmes et les hommes, qui subsistent tant dans la sphère privée que publique, et qui demeurent encore aujourd'hui la forme d'inégalité la plus répandue dans le monde.
Malgré l'amélioration de leur niveau d'éducation primaire, les femmes ne contrôlent en moyenne que 20% des terres et ce alors qu'elles contribuent à plus de la moitié de la production alimentaire mondiale. De même, elles continuent à gagner en moyenne moins que les hommes à travail égal. Or l'égalité des femmes et des hommes est inscrite dans les instruments juridiques internationaux et nationaux et, à ce titre, constituent une finalité en soi. Mais pas seulement.
Je vais vous démontrer en quoi la réalisation du droit des femmes et en particulier l'autonomisation économique des femmes est un instrument puissant contre la pauvreté mais aussi plus généralement pour contribuer au développement durable. D'où le titre de mon intervention.
J'ai participé en mars dernier à la 59ème session de la Commission sur le statut des femmes, où Ban Ki-Moon a insisté à de nombreuses reprises sur le fait que le monde ne pouvait réaliser 100% de ses objectifs si la moitié de l'humanité n'était pas en mesure de réaliser son plein potentiel. Et par là il désignait en particulier le potentiel économique des femmes. Malgré cela, ce rôle joué par les femmes dans l'économie, ainsi que leur contribution dans ce domaine a été largement négligé. Aujourd'hui, seuls 2% des projets et programmes dans les secteurs économiques et productifs incluent l'égalité des genres comme objectif principal.
L'Agenda post-2015 qui sera adopté en septembre prochain offre par conséquent, grâce à l'attention particulière qu'il porte aux leviers de transition économique, l'occasion idéale de renverser cette tendance et de travailler à l'autonomisation économique des femmes.
Mais qu'entend-on par autonomisation économique des femmes ? Les Nations Unies identifient trois dimensions. La première, ce sont les opportunités économiques, la deuxième l'amélioration des statuts légaux et des droits des femmes, troisièmement c'est la participation et l'inclusion des femmes dans les processus décisionnels économiques.
Comment ? Place maintenant à l'innovation et aux propositions d'actions. Je vais montrer celles qui me semblent les plus cruciales mais également celles porteuses des idées qui me semblent les plus novatrices, les plus inspirantes.
Premièrement, on le dit souvent mais on ne le répète jamais assez, il faut dès maintenant passer de la parole aux actes. Quand on adopte une loi, il faut systématiquement se poser la question de savoir qui sera là pour la mettre en application, pour assurer son suivi, qui sera tenu pour responsable en cas de non application : c'est un point fondamental. Cela implique que tous les indicateurs de suivi soient fiables, ventilés par sexe et par âge pour évaluer les besoins spécifiques des hommes et des femmes et des progrès réalisés.
Deuxièmement, les nouvelles menaces qui pèsent de manière disproportionnée sur les femmes et les filles, comme les crises climatiques, les crises financières, économiques, la montée aussi des groupes radicaux extrémistes, tout cela doit amener les Etats à investir davantage dans les secteurs d'avenir moins traditionnels comme l'environnement, les énergies, l'information et les nouvelles technologies. En effet, sur ce dernier point, le monde numérique aussi peut donner de l'empowerment, de l'autonomisation économique aux femmes, de même qu'une protection contre les violences.
Troisièmement, nous constatons que les engagements politiques ne s'accompagnent pas toujours d'engagements financiers pour les concrétiser. Pour lutter contre cette tendance, il est crucial de changer de paradigme et de voir les politiques en matière d'égalité de genres non pas comme un coût à court terme mais comme un investissement à long terme.
Et enfin, n'attendons pas que la volonté politique agisse : nous aussi, acteurs de la société civile, nous pouvons mettre en place nos propres projets, créer nos propres fonds citoyens, développer des synergies nouvelles, partager nos ressources, nos leçons apprises, nouvelles pratiques, les relayer au niveau des gouvernements mais aussi au niveau de la société civile au sens large, et enfin faire des recommandations aux politiques, car évidemment il ne faut pas nous contenter de protester, de critiquer, il faut mener le combat jusqu'au bout, en venant avec des solutions concrètes, avec un projet alternatif commun si un jour on veut parvenir à l'égalité 50-50.
> Vidéo
Photos : Julien Destatte (c) Millennia2025 Women and Innovation Foundation
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